November 1, 2011

Chère L


Je n’ai pas envie de poser des questions.

Je ne cherche pas de réponses.

Ta maternité et ton état de langueur, engorgé de lait me donne la nausée au point que j’ai évité de te rencontrer durant mon récent retour au pays. Je n’avais pas envie de voir ce ventre dégoutant, avilissant.  Je ne ressens aucune compassion envers ce parasite qui se nourrit de ton sang et ton esprit. 

Je n’ai jamais compris ces femmes qui crachent des mômes misogynes et en prennent plaisir.

V. est de retour; nous ferons un long voyage ensemble, peut-être l’Inde.   J’ai versé de l’huile sur mes livres. Je voulais les voir inutilisables mais présents dans ma vie.  V. me donne espoir et pense que plus je t’écris, moins je crée, moins j’existe.  V. a raison.

Ma vie en ce moment ressemble à un film de la Nouvelle Vague. Les lettres sont illisibles mais décevant.

L’encre sèche à sa manière. Suicide anticipé devant ce clavier blanc perfide. Je n’ai meme pas besoin de signer. Tout est déjà préconçu, tout est prêt – il suffit que j’appuie sur ce bouton pour qu’à l’autre bout du monde tu commences à mourir un peu. 

Je ne suis pas triste.  Triste n’est qu’un mot. Les mots ne ré/ai/sonnent pas.

B.

1 comment:

  1. Եվ միառժամանակ պարտեզում այնպիսի լռություն էր, որ նստած լինելով ու լինելով միայնակ: Հնարավորությունը կար նրանց վշտացնելու ու իրենք իրենցով` մի անձեռնմխելիություն:

    Բարի գիշեր, հոգիս: Առավոտն իր հետ կբերի ու մենք կդիմավորենք այդ նոր վեպը այնպես ինչպես որ պատշաճ է միայն մեզ: Մեկը ոչ հայտնվում է ու ոչ էլ հեռանում, այլ ցանկանալով մնալ ու մենությունը խանգարված տեսնելով ու հայտնաբերելով այն ինչ որ մեկը չէր ցանկանում հայտնաբերել:

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