June 14, 2010

Chère L


j’embrasserai ce ventre endolori. j’effacerai avec mes lèvres toutes les cicatrices.
je ferai un bandage de mes cheveux et soulagerai tes entrailles déchiquetées.
je murmurerai une douce berceuse, blottie entre tes seins pour embaumer ton corps d’un bonheur insolite.
et j’attendrai patiemment ton retour.

Dans le jardin, cinq femmes parlent de leur vie. le chagrin est incontournable. j’irai les rejoindre sans faire de bruit.

Le bruissement des feuilles marmonne la vérité, celle de 5 femmes qui ne sauront jamais que sous l’arbre, je touche du pieds les empreintes dissipées d’un temps qui un jour disparaîtra à jamais.

je ferme mes yeux et j'hume avec jouissance l'odeur de tes cheveux.

B.

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